Difference between revisions of "Mondada2008c"

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disciplinaire d’agronomes et d’informaticiens engagés durant plu-
 
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sont étroitement liés non seulement à la parole-en-interaction
 
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gestes, regards, positions corporelles et articulées avec des mani-
 
pulations d’objets matériels divers, comme des cartes, des docu-
 
ments écrits, des visualisation inscrites au tableau. D’autre part,
 
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de la matérialité, cette analyse pose des problèmes méthodologi-
 
ques peu traités jusqu’ici, concernant l’exploitation de données
 
vidéo. Articuler le texte et l’image, les pratiques textuelles et les
 
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Latest revision as of 12:51, 20 November 2019

Mondada2008c
BibType ARTICLE
Key Mondada2008c
Author(s) Lorenza Mondada
Title Production du savoir et interactions multimodales: une étude de la modélisation spatiale comme activité pratique située et incarnée
Editor(s)
Tag(s) EMCA, Interaction, analyse conversationnelle, ethnométhodologie, workplace studies, multimodalité, pratiques scientifiques et professionnelles, inscriptions, lecture, raisonnement collectif
Publisher
Year 2008
Language French
City
Month
Journal Revue d'anthropologie des connaissances
Volume 2
Number 2
Pages 219–266
URL Link
DOI 10.3917/rac.004.0219
ISBN
Organization
Institution
School
Type
Edition
Series
Howpublished
Book title
Chapter

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Abstract

Cet article est issu d’une étude longitudinale d’un groupe interdisciplinaire d’agronomes et d’informaticiens engagés durant plusieurs années dans un projet d’élaboration d’un langage spatial pour modéliser des tenues agricoles. Le suivi des activités de ce groupe présente deux types d’intérêts. D’une part, il contribue à l’analyse des pratiques scientifiques et professionnelles expertes dans leur dimension à la fois praxéologique, située, incarnée et matérialisée, montrant comment les raisonnements collectifs sont étroitement liés non seulement à la parole-en-interaction mais aussi à des activités multimodales complexes, comportant gestes, regards, positions corporelles et articulées avec des manipulations d’objets matériels divers, comme des cartes, des documents écrits, des visualisation inscrites au tableau. D’autre part, en attirant l’attention vers l’importance de la parole, du corps et de la matérialité, cette analyse pose des problèmes méthodologiques peu traités jusqu’ici, concernant l’exploitation de données vidéo. Articuler le texte et l’image, les pratiques textuelles et les pratiques visuelles, ne signifie pas simplement superposer différentes matérialités signifiantes mais signifie surtout temporaliser des objets pour les articuler au temps de l’action, afin d’en reconnaître la dimension émergente, dynamique, transformée par et dans l’interaction. Ces enjeux sont mis ici à l’épreuve de l’analyse de réunions au fil desquelles des documents et des visualisations sont discutés, transformés, voire créés. Leur étude offre l’occasion de mieux comprendre comment fonctionnent les pratiques de lecture et d’inscription, comment les artefacts écrits et visuels sont indissociables de l’action qui les a produits et comment le savoir se construit dans l’interaction en prenant une forme matérialisée dans des inscriptions.

Notes