Dulong2000
Dulong2000 | |
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BibType | ARTICLE |
Key | Dulong2000 |
Author(s) | Renaud Dulong |
Title | Le Silence comme Aveu et le « Droit au Silence » |
Editor(s) | |
Tag(s) | EMCA, Silence, Justice, Interrogations |
Publisher | |
Year | 2000 |
Language | French |
City | |
Month | |
Journal | Langage et société |
Volume | 92 |
Number | 2 |
Pages | 25 à 44 |
URL | Link |
DOI | 10.3917/ls.092.0025 |
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Abstract
En réponse à une accusation, l’accusé peut répondre négativement, en protestant de son innocence, en se disant injurié par la question posée, en accusant à son tour son accusateur d’accuser sans fonde- ment. Il peut au contraire répondre positivement, reconnaître l’exac- titude des faits dont il est accusé – c’est là ce qu’on convient d’appeler un aveu. Enfin l’accusé peut ne rien répondre, bredouiller ou mani- fester d’une autre façon son hésitation, comme dans l’exemple ci-des- sous. Cette troisième modalité de réponse équivaut aussi à un aveu. Dans cet article, je voudrais examiner les arguments qui fondent cette interprétation, comme aveu, du silence placé dans le tour de parole qui suit une accusation. Cela passera par un bout d’analyse conversationnelle, mais j’enquêterai aussi sur une disposition du droit pénal anglais (the Right to Silence) qui atteste a contrario de la tendance naturelle à interpréter ainsi l’absence de réponse négative à une accusation1. Cet excursus dans le domaine juridique permettra de dire un mot des faits culturels apparentés à cette règle conversa- tionnelle, qui lui fournissent un arrière-plan historique et éthique.
Notes