Difference between revisions of "OrtizCaria2018"

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|Abstract=En consultation gériatrique, lorsque le patient est diagnostiqué pour des troubles de mémoire ou suivi pour une maladie d'Alzheimer, le médecin sollicite la contribution d'un proche pour distinguer ce que dit vivre le patient au quotidien de ce qu'il croit vivre encore ou comme autrefois. À cette occasion, l'accompagnant décrit souvent le patient comme une personne qui se désinvestit d'un espace social et physique et d'une temporalité socialement partagés. Ces descriptions qui recouvrent une définition négative partielle, voire partiale, de la « déprise » entra\^inent un travail de figuration prospectif et/ou rétrospectif initié par le médecin. Ce traitement de la face révèle une interprétation sociale, en offense, du témoignage de l'accompagnant projeté initialement comme étant « à toutes fins diagnostiques ou évaluatives ». L'analyse conversationnelle de ces séquences filmées met en évidence le caractère éminemment situé de l'interprétation de la déprise par le médecin dont l'affiliation varie selon les compétences interactionnelles déployées par le patient et les fins privilégiées à ce moment-là, sociales ou diagnostiques. Décrire la déprise telle qu'elle est interprétée par les participants de la consultation nous amène à la considérer au-delà comme une production endogène dont l'interprétation partielle, positive ou négative, est localement et collectivement négociée. In geriatric consultations, when patients are diagnosed for memory disorders or followed up for Alzheimer's disease, the physician solicits the contribution of a family member or relative in order to distinguish what the patients say about their daily experience from what they believe to (still) experience. On this occasion, carers preferentially describe patients as people who are disengaging from a shared social and physical environment as well as a social temporality. These descriptions, which cover an incomplete, or partial, definition of “déprise”, lead physicians to initiate a facework. Patients tend to interpret the carer's testiness initially projected “for all diagnostic or evaluative purposes” as a social offense. The conversational analysis of these recorded sequences highlights the eminently situated interpretation of déprise that varies accordingly to the physician's affiliation, the interactional skills deployed by patients and the social or diagnostic/evaluative preferred purposes at that moment. Describing déprise according to the participants' interpretation in consultation leads us to reconsider this notion in its endogenous production, where an incomplete interpretation, positive or negative, is locally and collectively negotiated.
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|Note=In geriatric consultations, when patients are diagnosed for memory disorders or followed up for Alzheimer's disease, the physician solicits the contribution of a family member or relative in order to distinguish what the patients say about their daily experience from what they believe to (still) experience. On this occasion, carers preferentially describe patients as people who are disengaging from a shared social and physical environment as well as a social temporality. These descriptions, which cover an incomplete, or partial, definition of “déprise”, lead physicians to initiate a facework. Patients tend to interpret the carer's testiness initially projected “for all diagnostic or evaluative purposes” as a social offense. The conversational analysis of these recorded sequences highlights the eminently situated interpretation of déprise that varies accordingly to the physician's affiliation, the interactional skills deployed by patients and the social or diagnostic/evaluative preferred purposes at that moment. Describing déprise according to the participants' interpretation in consultation leads us to reconsider this notion in its endogenous production, where an incomplete interpretation, positive or negative, is locally and collectively negotiated.
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|Abstract=En consultation gériatrique, lorsque le patient est diagnostiqué pour des troubles de mémoire ou suivi pour une maladie d'Alzheimer, le médecin sollicite la contribution d'un proche pour distinguer ce que dit vivre le patient au quotidien de ce qu'il croit vivre encore ou comme autrefois. À cette occasion, l'accompagnant décrit souvent le patient comme une personne qui se désinvestit d'un espace social et physique et d'une temporalité socialement partagés. Ces descriptions qui recouvrent une définition négative partielle, voire partiale, de la « déprise » entra\^inent un travail de figuration prospectif et/ou rétrospectif initié par le médecin. Ce traitement de la face révèle une interprétation sociale, en offense, du témoignage de l'accompagnant projeté initialement comme étant « à toutes fins diagnostiques ou évaluatives ». L'analyse conversationnelle de ces séquences filmées met en évidence le caractère éminemment situé de l'interprétation de la déprise par le médecin dont l'affiliation varie selon les compétences interactionnelles déployées par le patient et les fins privilégiées à ce moment-là, sociales ou diagnostiques. Décrire la déprise telle qu'elle est interprétée par les participants de la consultation nous amène à la considérer au-delà comme une production endogène dont l'interprétation partielle, positive ou négative, est localement et collectivement négociée.
 
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OrtizCaria2018
BibType ARTICLE
Key OrtizCaria2018
Author(s) Alexandra Ortiz Caria
Title L'interprétation des déprises en consultation, une analyse conversationnelle
Editor(s)
Tag(s) Alzheimer's disease, EMCA, déprise, geriatric consultation, Medical EMCA
Publisher
Year 2018
Language French
City
Month
Journal Gérontologie et société
Volume 40
Number 155
Pages 105–122
URL Link
DOI 10.3917/gs1.155.0105
ISBN
Organization
Institution
School
Type
Edition
Series
Howpublished
Book title
Chapter

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Abstract

En consultation gériatrique, lorsque le patient est diagnostiqué pour des troubles de mémoire ou suivi pour une maladie d'Alzheimer, le médecin sollicite la contribution d'un proche pour distinguer ce que dit vivre le patient au quotidien de ce qu'il croit vivre encore ou comme autrefois. À cette occasion, l'accompagnant décrit souvent le patient comme une personne qui se désinvestit d'un espace social et physique et d'une temporalité socialement partagés. Ces descriptions qui recouvrent une définition négative partielle, voire partiale, de la « déprise » entra\^inent un travail de figuration prospectif et/ou rétrospectif initié par le médecin. Ce traitement de la face révèle une interprétation sociale, en offense, du témoignage de l'accompagnant projeté initialement comme étant « à toutes fins diagnostiques ou évaluatives ». L'analyse conversationnelle de ces séquences filmées met en évidence le caractère éminemment situé de l'interprétation de la déprise par le médecin dont l'affiliation varie selon les compétences interactionnelles déployées par le patient et les fins privilégiées à ce moment-là, sociales ou diagnostiques. Décrire la déprise telle qu'elle est interprétée par les participants de la consultation nous amène à la considérer au-delà comme une production endogène dont l'interprétation partielle, positive ou négative, est localement et collectivement négociée.

Notes

In geriatric consultations, when patients are diagnosed for memory disorders or followed up for Alzheimer's disease, the physician solicits the contribution of a family member or relative in order to distinguish what the patients say about their daily experience from what they believe to (still) experience. On this occasion, carers preferentially describe patients as people who are disengaging from a shared social and physical environment as well as a social temporality. These descriptions, which cover an incomplete, or partial, definition of “déprise”, lead physicians to initiate a facework. Patients tend to interpret the carer's testiness initially projected “for all diagnostic or evaluative purposes” as a social offense. The conversational analysis of these recorded sequences highlights the eminently situated interpretation of déprise that varies accordingly to the physician's affiliation, the interactional skills deployed by patients and the social or diagnostic/evaluative preferred purposes at that moment. Describing déprise according to the participants' interpretation in consultation leads us to reconsider this notion in its endogenous production, where an incomplete interpretation, positive or negative, is locally and collectively negotiated.